POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
16 juin 2021
Piquet de grève : Palais de justice de Hwange et communauté de Dinde, 17th Juin 2021
Des groupes de la société civile zimbabwéenne tiendront un piquet de grève devant le palais de justice de Hwange le 17th Le 20 juin, jour du procès de Never Tshuma, activiste communautaire de Dinde, Hwange, pour demander sa libération et l'abandon de toutes les charges qui pèsent sur lui. Les habitants de Dinde organiseront également une action de protestation en solidarité et en soutien à Never Tshuma, qui n'est que l'un des membres de la communauté qui ont été intimidés et arrêtés pour s'être opposés au projet de mine de charbon de Beifa.
L'action locale est soutenue par une pétition approuvée par 101 groupes de la société civile dans la région de la SADC, en Afrique de l'Est, en Afrique de l'Ouest, en Europe, en Amérique latine et en Amérique du Nord. Ces groupes s'unissent pour demander au gouvernement du Zimbabwe d'abandonner l'affaire et toutes les charges qui pèsent sur M. Tshuma, qui a été arrêté pour avoir prétendument incité la communauté à s'opposer à un projet d'exploitation du charbon à Dinde. L'affaire de Tshuma est entendue aujourd'hui par le tribunal. Dans une déclaration (voir ci-dessous) qu'ils viennent de publier, ces groupes demandent au gouvernement de prendre en considération la situation critique de la communauté de Dinde à Hwange, dans la province du Matabeleland Nord, qui risque d'être déplacée de façon imminente pour ouvrir la voie à un projet d'extraction de charbon et de production d'électricité d'origine thermique. Le projet est détenu par des ressortissants chinois incorporés sous le nom de Beifa Investments. Nous sommes alarmés par le fait qu'en dépit de la résistance constante de la communauté Dinde au cours des deux dernières années, ces préoccupations n'ont pas été prises en compte. Au lieu de cela, la communauté est confrontée à des menaces, au harcèlement et à l'arrestation de Tshuma.
La communauté Dinde - un mélange de tribus indigènes Nambya et Tonga - vit dans cette région depuis environ 300 ans. Elle s'est adaptée à son environnement et est réputée pour son artisanat et son élevage. La zone concernée, qui s'étend sur trois districts ruraux, abrite des milliers de familles. À grande échelle, le projet détruira au moins 13 écoles, un réservoir d'eau, des milliers d'habitations, des sites du patrimoine culturel, dont la tombe des chefs traditionnels locaux et plusieurs cimetières. En outre, la communauté s'inquiète de la destruction de ses écosystèmes en raison du projet proposé - en particulier de la pollution de la rivière Nyantuwe, qui est la vie de cette communauté. Ils craignent également que la centrale thermique de 270 mégawatts proposée n'affecte la qualité de l'air et n'aggrave le changement climatique dans la région. La province du Matabeleland Nord se trouve dans les régions naturelles 1V et V, qui sont classées comme arides et semi-arides.
Beifa Investments aurait déclaré à la communauté qu'elle ne disposait pas des ressources financières nécessaires pour financer la réinstallation, et en particulier la construction d'infrastructures standard pour les familles touchées. Nous sommes profondément préoccupés par le fait que ce projet va accroître la vulnérabilité des femmes et des enfants de cette communauté. L'enclavement des terres par Beifa Investments et la pollution de la rivière Nyantuwe qui s'ensuit signifient que les femmes devront parcourir de plus longues distances pour chercher de l'eau et accompagner les enfants à l'école.
Nous demandons aux gouvernements du Zimbabwe d'arrêter le projet proposé et d'investir les mêmes ressources financières dans les énergies renouvelables, qui sont moins nocives pour l'environnement et les communautés, tout en permettant d'atteindre le même objectif. Nous lancerons également un appel au gouvernement chinois et aux financiers de Beifa Investments pour qu'ils abandonnent le projet fossile, qui risque d'entraîner une destruction massive de la flore et de la faune, et qu'ils rejoignent le nombre croissant d'institutions financières qui utilisent leur argent pour sauver la planète au lieu de l'abîmer.
Lire le Déclaration complète au gouvernement du Zimbabwe.
Contacts
Farai Maguwu - Directeur du Centre pour la gouvernance des ressources naturelles.
Coordonnées : E : fmaguwu@cnrgzim.org W : +263 (0) 715 387 417
Trusha Reddy - Chef de programme, Women Building Power, Energy & Climate Justice.
E : Trusha.Reddy@womin.org.za W : +27 (0) 82 795 3135