communiqué de presse sur la littérature

SÉRIE DE DIALOGUES PANAFRICAINS Les populations enfermées, les industries extractives en affaires

L'exploitation à grande échelle de la nature et de la main-d'œuvre par les sociétés transnationales continue d'ancrer l'activité économique dans toute la région africaine. Il en résulte des crises multiples et croisées, notamment des dommages incommensurables aux écosystèmes et le changement climatique, menace ultime pour la survie de l'humanité.

Au cours des derniers mois de la pandémie de COVID-19, les opens in a new windowindustries extractives ont poursuivi leurs activités dans certains contextes, même si des populations entières ont été enfermées et soumises à un couvre-feu strict. Dans de nombreux cas, les gouvernements africains ont continué à adopter une position néolibérale dans le contexte de la pandémie de COVID-19 en restreignant les activités vitales des communautés tout en facilitant les activités destructrices des industries extractives. Dans certains cas, ce soutien de l'État aux industries extractives a été institutionnalisé en classant l' opens in a new windowexploitation minière et l'agro-industrie comme des services essentiels, tout en criminalisant les activités économiques des populations de la région africaine.

Afin de partager l'expérience de plusieurs pays africains pendant la crise du COVID-19, le WoMin et ses alliés (Home-F, AIDC, Grain, CADTM) ont organisé un premier dialogue panafricain qui a rassemblé plus de cinquante activistes africains et internationaux autour d'un dialogue intitulé : "People in Lockdown, opens in a new windowExtractive Industries in Business" (Les gens enfermés, les opens in a new windowindustries extractives en affaires). Des études de cas sur différents secteurs extractifs ont été présentées, révélant les actions des États et des opens in a new windowindustries extractives au cours de l'année écoulée, et exposant les impacts destructeurs de l' opens in a new windowextractivisme sur les communautés à travers le continent. Ce fut également l'occasion de réfléchir aux actions que les activistes africains et les communautés du continent peuvent entreprendre pour résister à l' opens in a new windowextractivisme destructeur pendant la crise sanitaire du COVID-19.

Le dialogue a mis en évidence le fait que les impacts de la crise du COVID-19 se feront sentir longtemps en Afrique, après la crise sanitaire, car les effets des blocages ont renforcé la collusion entre les gouvernements africains néolibéraux et les sociétés transnationales des industries extractives. Les 6 études de cas présentées étaient en français et en anglais, les participants étant répartis en groupes de travail anglophones et francophones. Elles peuvent être lues et téléchargées sous forme de résumé ci-dessous.

VOIR : Hannah Deen de Sahn Malen s'exprime sur #RiseAgainstRepression

Lire les études de cas :

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Étude de cas n° 1 : agriculture industrielle

Ange David Baimey (Grain), Côte d'Ivoire

Alors que les populations restent confinées chez elles, les industriels poursuivent leurs activités. D'un point de vue panafricain, la question est de savoir comment la question de l'agriculture, avec son corollaire d'interrogations sur l'extractivisme, se pose en ces temps de pandémie.

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Étude de cas n° 2 : plantations industrielles de palmiers à huile

Marie-Crescence N'Gobo (RADD), Cameroun

Les promesses de développement faites aux communautés avec l'arrivée des agro-industries n'ont pas été tenues. Au Cameroun, lors de la pandémie de COVID-19, les agro-industries ont mené très peu d'actions de soutien aux populations locales

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Étude de cas n° 3 : l'extraction de l'or

Broulaye Bagayoko (CADTM), Mali

Nous devons nous interroger sur la gouvernance des opens in a new windowindustries extractives, notamment en ce qui concerne la collecte et la gestion des ressources provenant de l'exploitation extractiviste des ressources minérales, et sur la capacité des gouvernements africains à négocier des contrats miniers.

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Étude de cas n° 4 : exploitation minière industrielle

Ntsehbele Mauke (Association of Mineworkers and Construction Union - AMCU), Afrique du Sud

L'AMCU se préoccupe du bien-être des travailleurs et souhaite que les sociétés minières d'Afrique du Sud fassent preuve de transparence et de sincérité quant à l'état de préparation des travailleurs à la reprise du travail en cas de pandémie. Même avant la pandémie de COVID-19, il existait déjà d'innombrables cas de normes de sécurité insuffisantes dans l'industrie opens in a new windowminière.

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Étude de cas n° 5 : exploitation du pétrole et du gaz

Annette Hubshcle (Save The Okavango Delta), Namibie et Botswana

La Namibie et le Botswana ont connu leurs premiers cas de COVID-19 en mars. En septembre, les Namibiens ont commencé à entendre parler d'un nouveau développement au Botswana et en Namibie. La communauté de militants qui a commencé à s'organiser pour défendre la région est connue sous le nom de Save the Okavango Delta (Sauvez le delta de l'Okavango).

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Étude de cas n° 6 : pêche industrielle

Sherelee Odayar (SDCEA : South Durban Community Environmental Alliance), Afrique du Sud

Dans le cadre de la réglementation initiale, les pêcheurs de subsistance du Kwazulu Natal (KZN) étaient exclus du "permis de travail essentiel" accordé aux pêcheurs commerciaux et aux petits pêcheurs. Ces pêcheurs n'ont pas été reconnus dans la politique actuelle de la pêche à petite échelle, et nombre d'entre eux ont obtenu des permis de pêche récréative alors qu'ils pratiquent une pêche de subsistance. Ces exclusions s'expliquent par des raisons historiques et contemporaines qu'il convient de traiter de toute urgence.